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Dos, épaules et poignets : le corps du toiletteur en souffrance

Nathalie Ariey-Jouglard
19 sept.
2 min de lecture

Le toilettage exige force, endurance et précision. Mais à long terme, ce métier met le corps à rude épreuve. Rester debout des heures, porter des chiens lourds, répéter les mêmes gestes avec les bras et les mains : autant de contraintes qui mènent à des troubles musculosquelettiques (TMS) de plus en plus fréquents chez les toiletteurs.

Quand la passion devient douleur

Beaucoup de professionnels déclarent souffrir de douleurs au dos, aux épaules ou aux poignets. Ces douleurs commencent souvent de manière ponctuelle, mais deviennent progressivement chroniques. Certaines finissent par limiter les capacités physiques et peuvent forcer à réduire l’activité, voire à quitter la profession.

Les causes principales

Port de charges lourdes : soulever régulièrement de grands chiens, parfois sans aide,
Postures contraignantes : travailler courbé ou bras levés,
Gestes répétitifs : utilisation prolongée des ciseaux, brossage intensif,
Station debout prolongée : immobilité qui fatigue la colonne vertébrale et les articulations.

Une menace silencieuse pour la carrière

Les TMS sont souvent perçus comme des “petits maux” liés à l’âge ou à la fatigue. Pourtant, ils représentent l’une des principales causes d’arrêt de travail de longue durée dans le secteur. Sans prévention adaptée, ces douleurs peuvent devenir invalidantes et écourter une carrière.

L’importance de la prévention

La santé physique des toiletteurs ne doit pas être une fatalité. Des solutions existent :

Équipements adaptés (tables et baignoires réglables en hauteur, rampes d’accès pour les grands chiens),
Formation à l’ergonomie : apprendre les bons gestes, protéger son dos et ses articulations,
Organisation du temps : prévoir des pauses régulières pour réduire la fatigue.

L’enquête mondiale IGS 2026 cherche à mesurer l’ampleur de ces troubles et à identifier les meilleures stratégies de prévention. Les résultats serviront à sensibiliser institutions, écoles et fabricants à l’urgence d’intégrer la santé physique au cœur du métier.